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Comment limiter les risques de change ?

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Les entreprises qui travaillent à l’international (import/export) doivent prendre certaines précautions. Car il ne suffit pas d’acheter ou de vendre, encore faut-il éviter certains risques de change, pour ne pas affecter la compétitivité de l'entreprise.

Dans un environnement globalisé, les devises majeures comme le dollar, la livre sterling et le yen exercent un rôle prépondérant. Une entreprise qui vend ou achète dans une devise différente de la sienne est donc exposée à un risque de change, les devises pouvant fluctuer entre l’accord commercial qui fixe le prix et la réalisation de la transaction de paiement. Ainsi, l’importateur doit se couvrir contre une baisse de l’euro, alors que l’exportateur doit se protéger contre une hausse de cette monnaie.

Déterminer le choix de la devise

En premier, le chef d’entreprise peut choisir de vendre dans une devise donnée. Il doit alors s'interroger sur les devises les plus courantes et présentant la plus faible volatilité pour conquérir les marchés internationaux. Il doit aussi réfléchir sur l'opportunité de fixer les prix dans telle ou telle devise, en fonction de sa politique d'achat et de ses accords avec ses fournisseurs, s’ils sont à l’étranger.

Lorsque l'entreprise est en position de force, elle peut imposer de travailler en euros, le risque de change étant pris par son client ou son fournisseur à l'étranger. Cependant, pour répondre à la concurrence, l'entreprise n'a souvent pas le choix et doit fixer les prix dans une devise donnée.

Ne pas faire abstraction du contexte

Selon les zones économiques et les contextes géopolitiques, certaines devises sont plus appréciées que d’autres. L’entreprise qui vend ses produits en Afrique a plutôt intérêt à privilégier l’euro. Si elle exporte en Asie, elle devra utiliser le dollar américain et le yen japonais. Dans certains pays, il faut aussi traiter avec des devises non convertibles (qui ne peuvent pas quitter le pays) comme le yuan chinois, le dollar taïwanais ou le réal brésilien. 

« Je constate qu'en période de difficultés économiques comme actuellement, il y a une forte volatilité de l'euro par rapport au dollar. Il y a donc un renforcement des questions de couverture du risque de change » constate également Laurence Dagrèou, Chargée d'affaires internationales à la Caisse d'Epargne Rhône Alpes.

Différents outils de couverture

Pour se protéger des risques de change, il est primordial de mettre en place une couverture du risque de change. Ce mécanisme permet de figer les cours des devises, ou du moins de déterminer une valeur à un moment donné. Différentes possibilités s’offrent alors au chef d’entreprise : celui qui connaît la date de livraison précise de ses produits peut opter pour le change à terme fixe. Le cours de change est alors déterminé en avance.

L’entrepreneur qui doit acheter dans une monnaie et vendre dans une autre peut choisir le swap de change, qui permet l’échange de deux devises, etc.

Le banquier, acteur et conseiller

La banque est au cœur de la stratégie de change d’une entreprise. Elle l’aide à définir sa stratégie de couverture en apportant ses services de gestion des risques de change. L'entreprise peut traiter ses opérations de change auprès d’un spécialiste du change de la banque qui passera ses ordres (salle des marchés, service de bancarisation spécifique …), ou de façon autonome via des sites Internet sécurisés.

Seuls quelques établissements proposent ce type de service en ligne, dont la Caisse d’Epargne avec le site Clickn Trade, qui permet au client en toute sécurité et autonomie de mettre en place et suivre ses opérations de change.

Le coût d’une politique de change

Le coût d'une couverture du risque de change est à comparer par rapport au montant des pertes que pourrait subir si elle n’était pas couverte. Le tarif des opérations de change débute aux alentours de 0,05%. Il est évidemment dégressif en fonction des volumes confiés et des rapports entre l’entreprise et sa banque. « Si l'entreprise ne prévoit pas d'effectuer des opérations de couverture de change mais qu'elle facture en devises, il est alors impératif d'enregistrer des provisions comptables » explique Laurence Dagrèou.

L'enjeu d'une couverture efficace du risque de change est de taille : il s'agit de ne pas affecter la compétitivité d'une entreprise. Les pertes de change peuvent vite plomber le bilan. A l'inverse, bien gérer son risque de change permet à l’entreprise de bénéficier d’une évolution favorable de la devise ou de lui garantir ses marges commerciales de façon certaine.

C’est pourquoi, le risque de change ne doit pas être sous-estimé par l’entreprise. Il doit être étudié et géré au même titre que les risques opérationnels, pays, d’approvisionnement, etc.

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